what art you ?

Just another WordPress.com weblog

L’Image, l’icône, la peinture. Les cultes, les fables, le savoir. septembre 29, 2008

Filed under: Culture de l'humanisme — jjjj @ 6:12

Repère : 530, Fondation par l’Empereur Justinien du monastère de Sainte Catherine sur le mont Sinaï VIII siècle (786, 787) et IX siècle (815, 843). Querelle des images (crise de l’Iconoclasme). II siècle de Nicée, 787 Jacques de Voragine, La légende dorée (XIII°)

 

Messe de Saint Grégoire, 1491. Huile sur bois, 101x30cm Stadtmuseum Münster.

 

Contexte : On est à la fin du Moyen-âge et au début du Renaissance. Tout l’édifice médiévale se fissure, toute cette époque n’existe plus pour faire place à la Renaissance.

 

Cette œuvre est peu colorée, la lumière est imperceptible. L’ombre du tableau peut  être représenté par le fait que le Moyen-âge s’est écroulé.

L’œuvre a été endommagé au début du 16°siècle au moment de la réforme protestante  (schisme de l’Eglise protestante) à cette époque, les iconoclastes décapités les statues, crevés les yeux des images. Pourtant sur l’œuvre de la messe de saint Grégoire, une seule partie des personnages de la peinture ont les yeux transpercés. Pourquoi ne crèvent-ils pas tous les yeux de la peinture ?

La scène de l’œuvre se déroule dans une petite chapelle, c’est l’espace étriqué d’une chapelle. Est-ce une maladresse du peintre ou alors la volonté de rapproché les personnages ? Dans cette chapelle se déroule une scène étrange dont on ne sait si elle est imaginée par le peintre ou si elle est réel (Le Christ apparaît durant la messe).

 

Récit : C’est une légende pour les positif ou alors une affabulation. C’est un récit imaginaire qui possède une valeur morale (comme une fable). Au 15°siècle un grand nombre d’œuvre sont élaborés à partir d’un ouvrage, non pas la bible mais la légende dorée, écrit par Jacques de Voragine, un moine du 13°siècle. La légende dorée est un ensemble de narration, de fiction qui retrace la vie des saints, ce sont des récits merveilleux.

 Le récit raconte que durant la messe, au moment où le pape Grégoire consacre l’hostie, où il proclame « hoc est capus meun » (ceci est mon corps). A ce moment là le christ est apparût, il a surgit devant lui. Le Christ est un Homme de Douleur qui surgit de son tombeau et derrière lui apparaissent les instruments de la Passion (la croix, la colonne de flagellation, corde, couronne d’épine, clou, marteau, tenaille).

 Sur l’œuvre il n’y a pas de différence entre les personnages et le christ se qui nous rapproche de la réalité et non d’un rêve.

Le tableau représente un maximum de détail par rapport au récit d’origine. Ce qui montre que l’artiste n’invente rien mais suit à la lettre le récit.

Seules quelques personnes du tableau semblent voir la scène. Elle semble exister que pour le pape et ses cardinaux. Cette vision du Christ est renversante, pourtant des personnages semblent indifférents à la scène, ils ne la voient  pas. Les 2 personnes à l’extrémité du tableau semblent voir quelque chose mais ne sont pas bouleversé par l’apparition. C’est là la figuration d’Adam et Eve dont le péché originel à été racheté par la Passion du Christ. Ils regardent la scène comme si elle était attendue.

L’artiste précise une vision qui s’installe au cœur du tableau et non visible par tout le monde. L’artiste ne veut pas que tout le monde voit l’apparition.

 

L’Image : Les personnages sont comprimés dans la scène. C’est un tableau « piège », on est contraint d’être présent, coincés dans la pièce. Certains personnages aimeraient quitter l’image.

La lumière est diffuse d’une couleur jaunâtre, de part les vitraux qui ne son pas translucide. La perspective de la table et du tombeau est extrêmement aigue. C’est une perspective frontale, elle s’adresse à l’unique spectateur et non une foule. La perspective est intuitive car si on rejoint toute les lignes, elles ne se rejoignent pas en un seul point.

Pour que la scène soit crédible, il faut un lieu d’accueil crédible. Les personnages sont mal organisés, ils sont représentés come dans les enluminures (sérés les uns contre les autres). L’artiste ne maîtrisait pas la perspective (normalement au plus on s’éloigne dans la scène, au plus les personnages sont petit) du coup au plus on avance au plus on a l’impression que les personnes du fond sont court sur pattes. Là, il n’y a aucun espace vide entre les personnes, dans la vie il ya toujours un espace vide (un espace de respect).

Au premier plan, il y a un personnage curieux, celui-ci est le commanditaire du tableau, il n’est pas présent dans la scène mais dans le tableau, come si c’était un montage.

L’image possède trois niveaux de réalités (plan) qui sont : au premier plan, le religieux, le commanditaire il est foi, espérance et rêverie. Au 2° plan, il y a la messe que donne le pape Grégoire avec tous les dignitaires. Enfin au 3° plan, il ya l’apparition du Christ qui n’est vue que par certaine personnes, ceux qui voient l’apparition nous tournent le dos.

« Ceux qui voient l’invisible tournent le dos au spectateur de la peinture : comme si l’invisible était dans l’image une déchirure de celle-ci, un au-delà échappant à toute représentation, à toute perspective, à toute figuration. »

Cet artiste de la fin du 15°siècle a une pensée élaboré du monde visible. Il y a u ne différence entre un bon peintre et un artiste, car l’artiste, lui, a une pensée du monde.

Certaines choses se voient d’autre pas, les choses qui ne se voient pas existent quand même. L’artiste en peignant rend visible l’invisible. L’espace de l’homme est vaste et profond mais tous n’y habitent pas de la même manière. Tout le monde se tient dans la chapelle mais ce n’est pas la même chapelle pour tout le monde. Certain s’y installe tant bien que mal, d’autres ne peuvent être présent que par le rêve ou la prière.

« Finalement c’est l’apparition magique qui occupe pleinement l’image. Qu’est-ce que ça veut dire ? Et bien cela veut dire que ce qui est le plus visible c’est l’invisible. Ou bien encore que l’amour de Dieu va plus loin que la simple vision : Amor multo plus se extendit quam visio » disait Bonaventure, important théologien philosophe du XIII°siècle (1221-1274). « L’amour s’étend plus loin que la vision ». C’est que la peinture peut-être, pour citer encore Bonaventure un « Itinerarium mentis in deum », « Un chemin vers Dieu » : « En ce point n’entre pas l’intellect, mais le cœur »(« Ibi non intrat intellectus, sed affectus ») »

 

Le Culte : Le pape Saint Grégoire pratique la messe de l’eucharistie (C’est une scène au cours de laquelle le pain  est changé en corps du Christ et le vin en sang).

« L’ordre du visible doit être interprété pou nous livrer accès à l’invisible ». (Roland Recht, le croire et le voir)

Rogier Van Der Weyden, le triptyque de la crucifixion, 1443-45

 

Le corps du Christ semble encore vivant. Sur la peinture on aperçoit Marie, Jean, des anges violets (vols désordonnés, plongés dans la douleur) il y a aussi les commanditaires de l’œuvre à la droite du christ. Entre Marie et Jean et les commanditaires, l’artiste a volontairement peint une fissure qui les sépare, comme pour dire qu’ils ne sont pas vraiment dans le tableau, ils sont à part comme si c’était un collage. Ils ne font pas partie de la scène réelle. Sur le panneau de droite il y a Véronique, elle tient le sudarium (la vraie icône du christ), c’est comme un tableau miniature dans le tableau lui-même. En représentant le sudarium, l’artiste se dit commettre un acte divin, car il est capable de le reproduire.

 

Hans Memling, panneau droit d’un diptyque, 1480-83, conservé à Washington à la National Gallery

 

L’image du christ est de face alors que le voile lui-même est incliné et fait de plis. C’est comme si l’image était sur le tableau et non sur le voile.

 

Icône du 6°siècle, 500-600, 84 cm de haut, Buste du Christ, icône à l’encaustique et à la feuille d’or.

 

C’est la première représentation du Christ. Cette icône est conservée au couvent sainte Catherine où se trouvent la plus grande collection d’icône au monde.

Dans cette peinture se trouve emboîté plusieurs images. Certaines images renvoient à une sorte de longue mémoire de l’homme. D’autres parties de l’image rendent visible l’invisible.

 

 

 

 

 

 

 

2 Responses to “L’Image, l’icône, la peinture. Les cultes, les fables, le savoir.”

  1. Anthony Says:

    Très bon billet et très bonne analyse.

  2. Alx Says:

    ceggara sort de ce corp !!!!


Laisser un commentaire